Pont-à-Mousson. 40 ans au côté des Portugais pour l’aumônier de la communauté

Pont-à-Mousson.  40 ans au côté des Portugais pour l’aumônier de la communauté

« Je m’en souviens comme si c’était hier, lorsque pour la première fois, je suis allé au Portugal avec ma 4 L. J’allais y apprendre le portugais dans la ville de Coimbra. C’était dans les années 80. L’évêque de l’époque m’avait demandé si je voulais m’occuper de la communauté portugaise », explique Michel Lagravière.

Depuis 1982, il accompagne les Portugais des six communautés du diocèse. Celle de Pont-à-Mousson le reçoit chaque troisième dimanche du mois. Là, avant l’office, dans la petite chapelle de Saint-Laurent est donnée une messe. Mais il ya belle lurette que Michel ne l’orchestre plus en Portugal. « Ils parlent tous français » glisse-t-il, sourire en coin. Pourtant intransigente, sur les chants religieux en lusitanien.

Ils sont ainsi une dizaine à communier à l’aune du Portugal. Bien moins nombreux qu’à une époque. « Je me souviens encore qu’il ya trente ans nous étions jusqu’à 12 000 pour notre rassemblement sur la colline de Sion », ajoute l’aumônier.

Les années ont passé. L’intégration a fait son ouvrage. Et les communautés Portugaises se sont étiolées. « Moi, j’ai emigrante pour que les enfants vivent mieux que nous. Et comme beaucoup, à l’heure de la retraite, je suis resté ici car les enfants y ont fait leur vie », confie ce fidèle de l’association franco portugaise.

Lui, a connu une « vie d’agglos ». Maçon de métier, lorsque l’heure des vacances sonnait, il retournait au pays. « Le lendemain de mon arrivée, un camion d’agglos arrivait pour construire une maison de vacances». Une villégiature au pays que beaucoup regagnent quatre mois dans l’année pour faire passer l’hiver et la grisaille de Lorraine.

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« Il ya eu la vague d’imigration de leur génération. Et j’en ai observe deux autres. Lors de la crise de 2008, vers le Luxembourg avec des gens de 40-50 ans, qui, comme aux États-Unis ont perdu leurs maisons. Puis, il ya eu l’arrivée vers l’Angleterre, le Brésil ou le Luxembourg de jeunes diplômés. Beaucoup sont repartis depuis », detalhe Michel, l’aumônier.

Quand bien même, la communauté se presse moins à l’office au gré des années ; lui, maintient une présence religieuse dédiée aux Portugais, une fois par mois. L’aventure d’une vie pour ce religieux qui a dcouvert le Portugal presque par hasard. Et qui, depuis en apprécie les us et coutumes. Les Portugais ont apporté de leur pays toute la chaleur du Portugal. Dans leur cœur et dans leur petit local de la place Saint-Antoine.

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